8 choses que les anti-chasses ne comprendront jamais

Vous n’êtes pas un tueur.

Pourtant, c’est l’image que les anti-chasses voudraient vous coller à la peau. Ils pensent que vous n’aimez pas la nature. Que vous ne la respectez pas. Que vous ne comprenez pas les questions climatiques.

Et pourtant.

Vous aimez la nature. Vous aimez tellement y être que vous y passez tout votre temps libre. Vous êtes également bien conscient des problèmes écologiques.

Alors, qu’est-ce que les anti-chasses ne comprendront jamais sur votre passion ?

1.      Ils ne comprennent pas que les règles sont strictes…

Une des choses les plus frappantes quand vous parlez avec les anti-chasses, c’est qu’ils pensent que la chasse est une sorte de permis de tuer tout ce qui bouge. On donnerait la possibilité à une bande de soudards de s’armer et de canarder à tout va, en toute période de l’année.

C’est bien évidemment faux. La chasse est une activité très réglementée.

Sur les dates. Sur les espèces que vous pouvez abattre. Sur les quantités à prélever. Sur les méthodes de chasse. Les règles de chasse sont en fait le meilleur moyen de faire perdurer cette tradition en protégeant les ressources. Un peu comme les quotas de pêche qui ont permis à certains poissons de revenir en Atlantique Nord.

La France est connue pour la lourdeur de ses réglementations en tout genre, et la chasse n’échappe pas à la règle. Et en fait, je pense que c’est une excellente chose. Les autorités publiques doivent protéger les espèces qui se raréfient. Tout comme elles doivent lutter contre celles qui sont invasives. Aucune personne de bon sens ne remet cela en question.

2.      …et que la majorité des chasseurs les respectent

La loi n’a de valeur que si elle est respectée. Et l’écrasante majorité des chasseurs se plie à ses exigences.

Je mets au défi n’importe quel chasseur de sortir son fusil en dehors des périodes de chasse autorisée. C’est quasiment impossible. Les chasseurs ont bien compris l’intérêt des règles et les suivent, c’est une réalité.

Le problème survient lorsque les chasseurs n’appliquent pas les réglementations. Lorsque le braconnage devient toléré. Lorsqu’on ne contrôle pas ce qui est prélevé.

La pratique de la chasse devient alors une dérive. Je ne le cautionne pas. Je ne respecte pas les chasseurs qui trichent, tout comme je ne respecte pas les chauffards qui grillent un feu rouge.

3.      Les anti-chasses tuent eux aussi des animaux

A chaque fois qu’une personne me critique et me demande pourquoi j’aime la chasse, je lui demande s’il mange de la viande.

Bien souvent, mon interlocuteur est carnivore. S’il ne mange pas de viande, il possède souvent au moins une paire de chaussures en cuir.

Le fait est que l’élevage industriel et l’abattage des animaux sont une activité bien plus cruelle que la chasse. Si je devais choisir, je préférai être un faisan plutôt qu’un poulet de batterie. Je préférais être un sanglier plutôt qu’un cochon d’élevage.

Les animaux d’élevage sont gavés de médicaments et de nourriture enrichie pour qu’ils prennent du poids plus rapidement. Leurs conditions de transport et d’abatage font souvent scandale en raison de leur brutalité. Le moindre documentaire sur les saumons d’élevage vous donne envie de ne plus en manger. Idem pour les volailles.

Tuer un animal à la chasse reste un geste de mort, je l’admets.

Mais je pense que l’animal y est bien plus respecté que dans les filières industrielles. Celles qui élèvent le bétail pour en faire des hamburgers, des paires de chaussures, ou des sièges en cuir pour voitures de luxe.

L’élevage industriel tue des millions d’animaux chaque année, mais est « tolérable », car l’activité est cachée. La chasse est à la vue de tous, et tuer des animaux devient alors insupportable de cruauté ? Les anti-chasses refoulent la réalité de la mort comme faisant partie de notre monde.

La chasse est probablement le moyen le plus écologique et le plus éthique de manger de la viande.

4.      L’impact écologique de la chasse est infiniment moins élevé que celui de nos modes de vie

Les chasseurs comprennent parfaitement les équilibres naturels. Ils savent que les marais doivent être propres pour que les canards s’y épanouissent. Ils savent que les forêts riches et variées permettent aux sangliers de se reproduire.

Pour les chasseurs, qui vivent souvent dans des milieux ruraux, avoir une nature foisonnante coule de source.

À côté de cela, nos modes de vie moderne ont des conséquences dramatiques sur la nature. Par exemple, l’industrie cosmétique encourage la culture de la palme. Des forêts tropicales sont rasées, remplacées par des monocultures sans vie. Des immenses déserts verts. On sacrifie l’essentiel pour de la crème antiride.

La réalité, c’est que nos modes de vie sont des désastres écologiques. Quiconque possédant une voiture, un téléphone portable, et achetant des produits de consommation courants (bouteilles d’eau, de shampoing, produits suremballés, hifi), à un impact écologique bien plus important qu’un chasseur qui tire quelques perdreaux. (Je reconnais aussi que les chasseurs possèdent eux aussi une voiture, un téléphone, etc.)

5.      Ils ne comprennent pas que la nature de l’homme est d’être omnivore

Un chasseur doit manger ses prises. C’est un point auquel je tiens particulièrement.

C’est pour cela que les safaris-chasse me choquent. Tuer un félin ou un éléphant pour le plaisir de poser à côté est une chose que je ne comprends pas. Une simple destruction de la nature pour satisfaire un instinct de tueur et un ego démesuré.

Le fait de manger sa chasse replace l’homme dans une chaine alimentaire. Cela replace l’homme dans la nature.

Je comprends que certains pensent que l’homme s’élève s’il ne tue plus d’animaux. Alimentation végane, bannissement des œufs, du fromage, du cuir. Un autre mode de vie.

Voilà le débat. Élever l’homme au-dessus de sa propre nature omnivore en le privant de consommation animale, ou le replacer dans la nature en le faisant manger ce qu’il tue. Nous sommes omnivores. Et je suis persuadé que le respect de la nature augmente si on mange ce que l’on y prélève, car on comprend que l’on dépend de la nature.

Le chasseur et le végétarien respectent autant la nature l’un que l’autre, mais les interprétations sont différentes.

6.      Les régulations sont nécessaires

Est-ce que l’homme doit intervenir sur la nature ? Doit-il la dominer ? Lorsque des nuages de criquets saccagent les cultures de pays africains, on utilise des insecticides en masse pour sauvegarder les céréales.

Lorsque les sangliers détruisent de grandes surfaces agricoles, on doit en réguler le nombre. Lorsque les ragondins envahissent le marais poitevin et éliminent les autres espèces, on procède à des abatages.

L’homme doit intervenir pour maintenir l’équilibre naturel. Seul cas où je trouve acceptable que l’on ne mange pas ses prises.

7.      Les anti-chasses ne comprennent pas qu’un chasseur est satisfait même s’il ne tue rien

Avez-vous déjà parlé avec un chasseur équipé d’un arc ? Leurs prises annuelles se comptent souvent sur les doigts d’une seule main. Bredouille, tel est leur quotidien. Et pourtant, ils adorent pratiquer leur sport.

Approche. Traque. Observation. C’est ce qui remplit la journée des chasseurs. Pas les tirs. La chasse, c’est aussi un moment de convivialité. De journée dans la nature.

J’ai des souvenirs de chasse, alors enfant, où le gibier était plus nombreux. Bien des années plus tard, il y a encore plus de chasseurs.

C’est parce que leur première motivation n’est pas le tir, mais la journée de chasse en elle-même.

8.      Ils ne comprennent pas qu’avant l’ouverture, un chasseur est comme un gamin la veille de Noël

N’avez-vous jamais un peu de mal à vous endormi la veille de l’ouverture ? Vous avez revu votre équipement, vérifié votre fusil et vos cartouches. Préparer vos sandwichs et vus savez que le lendemain est le grand jour.

Vous êtes comme un gamin qui attend ses cadeaux !

Chasseurs et écolos, même combat et pourtant irréconciliables

Les chasseurs souffrent d’une image déformée, et je pense que les écologistes également. Non, les chasseurs ne sont pas des ivrognes qui flinguent tout ce qui bouge. Et non, les écolos ne sont pas des citadins fumeurs de joints qui ne comprennent pas le monde rural.

Les choses sont plus complexes. Les chasseurs sont sensibles au respect de la nature. Ils ne veulent simplement que l’on comprenne qu’on peut y prélever des animaux et s’en nourrir.

D’ailleurs, la plupart des combats des écologistes sont parfaitement légitimes. Oui, on peut avoir une vie moderne et pour autant consommer moins de ressources. Oui, c’est un scandale de jeter un tiers de la nourriture qui est produite sur la planète. Oui, il est ahurissant de saccager des forets pour les remplacer par des monocultures.

Je n’ai pas de conseils à donner pour réconcilier ces points de vue. Les opinions entre pros et anti-chasses sont irréconciliables. Je ne pense pas qu’inviter un anti-chasse à venir traquer un dimanche avec vous puisse changer quoi que ce soit. Nous avons là deux mondes qui ne se parlent pas, mais qui s’invectivent.